Description
Lorsque l’histoire débute, le Pharaon Sémenkharâ échappe de justesse à une tentative d’assassinat qui finit dans un bain de sang. Le danger et la corruption sont partout depuis la disparition du prédécesseur de Sémenkharâ, en la personne de son propre père, le Pharaon Akhenaton. Dénommé l’Hérétique par ses opposants, ce dernier était l’intransigeant souverain qui, sous l’égide d’Aton le dieu unique, avait relégué les anciennes divinités au rôle de figurants.
La guerre des clans reprend de plus belle et seul le Divin père Aÿ, celui que l’on nomme AtonAÿ, en mesure toute l’étendue : aux menaces de l’intérieur ourdies par les tenants du dieu Amon, viendront s’ajouter celles des ennemis extérieurs de l’Egypte, avec les Hittites et leurs alliés.
La méthode du Divin père se révèlera implacable, expéditive, au grand dam du nouveau Pharaon, Sémenkharâ, personnage immature et peureux, toujours enclin à passer sur les offenses. Si Aÿ voit son action entravée, il possède une alliée de poids, sa petite-fille, Méritaton, ambitieuse et décidée, qui est aussi l’épouse-sœur de Sémenkharâ. La rencontre amoureuse que fera la jeune reine avec le général Paatonheb la confortera encore dans son idée d’épauler Aÿ.
Dans ce conflit où l’un jure la perte de l’autre, tous les coups sont permis et les tragédies personnelles vont s’enchaîner. Aÿ verra sa famille endeuillée, le laissant un temps déconcerté et amer. Mais l’atteinte la plus inattendue viendra de la trahison dans ses propres rangs, parmi le clergé d’Aton. Alors que l’héritage d’Akhenaton semble voué à disparaître à tout jamais, Aÿ va tenter une ultime manœuvre : convaincre Pharaon de chasser hors d’Egypte les agitateurs de tous bords.
Aton et les autres…
Par deux fois déjà, l’Inondation a recouvert la Terre d’Egypte depuis la disparition d’Akhenaton et la révolution religieuse voulue par lui marque le pas. Depuis, c’est son fils premier-né Semenkharâ qui occupe le trône, sans ambition. Alors que l’Egypte attend de voir de quelle force le nouveau souverain peut se targuer, celui-ci ne s’intéresse qu’à la lecture des papyri sacrés et à l’amour inconditionnel que lui voue sa demi-sœur et épouse MeritAton. Tout s’agite autour d’eux et la sédition gagne chaque jour de nouveaux adeptes. Les tenants des divinités anciennes avec, à leur tête, les prêtres du dieu Amon, s’y emploient. Seul le Divin Père Aÿ, celui que l’on nomme AtonAÿ, prend toute la mesure du drame qui se prépare. Si Aÿ est du clan du nouveau Pharaon - MeritAton est sa petite-fille – ce dernier ne le soutient pas ! Entre le souverain et son Grand Intendant règne une sorte de mésentente cordiale et il faudra toute l’habileté politique et l’intelligence du pouvoir d’Aÿ pour arriver à contourner, tant bien que mal, l’opposition de Pharaon. Pendant ce temps, les ennemis d’Aÿ complotent, trament, ourdissent. A leur tête se trouve le Premier prophète d’Amon Mhay et derrière lui la cohorte des pontifes traditionnels qui sauront tirer à leur profit les ficelles de cette dissension au sommet de l’Etat. Pour eux, l’enjeu est énorme : mettre un terme définitif à la prédominance du dieu Aton que ses partisans encore nombreux vénèrent comme Aton le Vrai, l’Unique, au détriment de toutes les autres divinités ! Il y va de leur prestige, de leur pouvoir perdu mais aussi des monceaux d’or et de biens qu’ils convoitent.
Sur la route du pouvoir…
Au combat sans merci qui mènera les protagonistes au bord de la guerre civile - un Egyptien contre son frère : la chose est inconcevable ! - viendra s’ajouter une trahison dans le propre camp d’Aÿ, parmi le clergé d’Aton. Cette fois la coupe est pleine et le Divin Père va proposer à Pharaon de se débarrasser des opposants de tous bords, à la fois ceux d’Aton et d’Amon. Revenu de ses errements, Sememkharâ autorisera l’exode des populations incriminées qui résidaient principalement dans leur fief de Akhet-Aton. L’orgueilleuse cité qui était aussi la capitale de l’Empire, se verra intégralement vidée de ses habitants, avant d’être murée puis, plus tard, arasée jusqu’au sol.
Au bout du compte, le dieu Amon semble être le vainqueur par défaut de son challenger Aton…sauf que la notion de la divinité unique fera son chemin sous d’autres cieux avec le peuple en chemin, réunissant pour toujours Aton (dieu insaisissable dont l’aspect visible est la lumière de Râ) et Amon ( le dieu caché) sous les traits d’AbRâAmon…
« …Bien des récits mythiques recèlent des vérités, cachées derrière les mots, dans les noms, à travers des personnages ou des situations. Avec l’aide précieuses d’égyptologues de renom tels que Christiane Desroches Noblecourt, le professeur J. Davidovits ou Estelle Villeneuve mais aussi des archéologues comme Israël Finckelstein ou des chercheurs linguistes tels Roger et Messod Sabbah, j’ai essayé de dégager une approche différente, accessible au plus grand nombre… »
Et l’auteur…
Guidé par le savoir d’eminents égyptologues tels Christiane Desroches Noblecourt, le professeur J. Davidovits ou archéologues de l’importance d’Israël Finkelstein ou encore Estelle Villeneuve, l’auteur nous livre sa propre intuition de chercheur des civilisations anciennes et, en particulier, la civilisation pharaonique, celle qui a édifié la grande pyramide et la plus vaste société organisée de son temps.
Mais l’auteur n’oublie pas que ce sont les hommes et les circonstances qui font l’histoire. Dans l’ambiance ésotérique qui baignait Egypte antique et derrière les figures charismatiques nous apparaissent des êtres faits de chair et de sang qui ont vécu tout ce qui fait la vie : la douceur du matin, la caresse du vent, les joies de l’amour, les moments de victoire ou de détresse…
Une histoire humaine.